samedi 17 mai 2014

The Rover - Les critiques (médias internationaux)


Variety

Pearce est farouchement impressionnant dans le rôle de cet homme qui a renoncé à la race humaine avant même que tout s'effondre, et si on aperçoit par moments l'homme doux gentil qu'il fût autrefois, nous sommes le plus souvent face à ses instincts sauvages de survie. Mais c'est Robert Pattinson qui s'avère être la plus grande surprise du film, arborant un accent du Sud convaincant et apportant une dignité discrète à un rôle qui aurait pu facilement tomber dans le sentimentalisme bas de gamme. Avec sa voix traînante, sa crédulité, son regard de chien battu, Rey fait penser d'abord à un Lennie Small contemporain, mais il est plus régressé socialement qu'il n'est attardé intellectuellement - le fils à sa maman, surprotégé, soudainement jeté aux loups - et Pattinson ne force jamais le trait ou en rajoute, renforçant l'empathie pour le personnage qui est totalement méritée. Il devient une oasis d'humanité dans cette terre austère et abandonnée.

The Hollywood Reporter

Pattinson offre une performance qui, en dépit des limites propres au personnage, devient de plus en plus intéressante au fur et à mesure du film, ce qui prouve que le jeune acteur peut en effet être capable d'interpréter des personnages décalés. Mais celui qui domine le film est Pearce qui, par son comportement taciturne, donne à Eric le côté anti-héros implacable des westerns classiques ou des films noirs, qui refuse de mourir avant de s'être vengé d'un crime impardonnable.

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Little White Lies

Les performances vont du dur à cuire à l'éploré. Guy Pierce, comme chacun le sait, excelle dans le registre de celui qui en a bavé, pendant que Pattinson assure dans son personnage bien éloigné de celui qui a fait de lui l'idole des jeunes (les maquilleurs s'en sont donnés à coeur joie avec ses dents) jouant le pathos de façon admirable. Son côté gauche, son accent de plouc, ses tics faciaux et son élocution saccadée dans son rôle de second couteau apporte du coeur au personnage et celui d'Eric ne peut s'empêcher de craquer. Si il y a bien une chose sur lequel l'accent est mis dans ce drame métaphysique violent, c'est que le cœur (au sens figuratif du terme) est, quand tout s'écroule, le meilleur ami de l'homme.

Indiewire

L'aspect renfrogné de Pearce et son implacable capacité à forcer les autres à répondre à ses exigences, en particulier dans un sursaut de violence quand il cherche une arme à feu, signe son rôle le plus fort depuis "Animal Kingdom", tandis que Pattinson se débarrasse enfin de son côté figé pour donner à son personnage maladroit un comportement pathétique et déplaisant.

Hitfix

Le Rey de Robert Pattinson donne l'impression qu'il est à peine capable de se comporter comme quelqu'un de normal. Il bafouille, il a l'air un peu crétin, cependant il semble capable de devenir violent, il se comporte comme un enfant qui a peur et est constamment terrifié par tout le monde, ne sachant pas pourquoi les gens font ce qu'ils font, incapable de communiquer les rares fois où ses neurones se connectent. Robert Pattinson est très bon dans ce rôle, et même si je ne suis pas fan du film globalement, si Pattinson continue à faire des choix comme celui ci et à poursuivre sa collaboration avec David Cronenberg, il peut effectivement avoir un avenir et les gens seront vraiment étonnés d'apprendre qu'il a joué dans les films "Twilight".

Buzzsugar

Pearce est le centre du film et a une présence percutante comme d'habitude, mais Pattinson met, dans une formidable performance et qui le transforme totalement, tout ce qu'il a. Rey est un personnage peu séduisant dans un monde repoussant, avec des dents pourries, une coupe de cheveux minable et un comportement agité et rebutant, mais il ne faut surtout pas voir dans tout cela une volonté superficielle de la part de Pattinson de s'enlaidir afin de prendre de la distance avec son image d'idole des jeunes. En tout état de cause, ce rôle devrait prouver aux sceptiques qu'avec un bon réalisateur et la possibilité de se libérer de son personnage public, Pattinson a un réel talent et du magnétisme à l'écran.

Vulture

Plusieurs membres de la presse ont avancé l'idée que The Rover allait enfin démontrer le talent d'acteur de Pattinson, mais je pense que lui-même s'en est déjà acquitté admirablement il y a deux ans dans Cosmopolis de David Cronenberg. Ce qu'ils voulaient dire, c'est que The Rover allait permettre à Pattinson d'être enfin viril, de pointer une arme à feu et de voir le sang et la crasse agglutinés sur son visage dans le but de prouver sa masculinité à la suite de Twilight.

C'est ironique de voir que le meilleur moment de The Rover arrive quand Pattinson - et le film - prend une tournure légèrement efféminée. Assis seul dans sa voiture, avant une série d'échanges de coups de feu, Pattinson écoute la radio et chante en choeur. La chanson est " Pretty Girl Rock," de Keri Hilson et le crétin joué par Pattinson entonne la chanson avec une voix douce de fausset inattendue, certain que personne ne le regarde. "Ne me détestez pas parce que je suis beau" chantonne-t-il. "Maintenant, je peux faire la jolie fille qui rock". Pattinson sait ce que c'est que d'être détesté pour sa beauté dans une franchise à grand succès, et les solutions sont limpides : Il peut soit épousseter la saleté sur son épaule ou, comme dans The Rover, l'étaler sur tout le visage.


First Showing

Alors que j'ai encore à l'esprit le film et la façon dont je l'ai vécu, plus j'y réfléchis au fur et à mesure que je rédige cet article, plus je me rends compte de tout ce que Michôd a caché dans les silences, dans les moments de calme dépourvus de dialogues. En retour, cela donne à chaque parole prononcée d'autant plus d'importance. Pearce, à l'image de Ryan Gosling dans Drive, choisit soigneusement chaque mot, chaque tic, chaque muscle de son corps pour offrir une performance qui en dit long tout en parlant peu. Même Robert Pattinson, dans une de ses meilleures performances à ce jour, a tellement plus à dire entre chaque mot qu'il prononce.

Empire Online

Comme toute personne ayant vu Animal Kingdom le sait, âme sensible s'abstenir : c'est brutal, mais ça n'est pas pour le fun. Il s'agit de montrer les horreurs d'un monde aride et désespéré - quelque chose que nous avons déjà vu, bien sûr, mais Michôd y met sa propre touche. Les personnages sont bien dessinés, malgré de longs passages sans dialogue - Pearce excelle comme jamais et Pattinson montre plus de talent qu'on ne pouvait s'y attendre.

George Erbert.com

Il y a énormément de talent à ​​l'écran dans "The Rover", et les dix premières minutes sont plus captivantes que tout ce que vous êtes susceptible de voir au cinéma cette année. Dans ce film, Michôd propose des morceaux de son puzzle narratif dans une série de portraits quasi-surréalistes que nous sommes ravis de voir s'unir.

Movie Pilot

Le réalisateur revient à certains de ses points de forts mais avec une musique pop en contrepoint qui entrecoupe une vibrante et presque audacieuse BO avant-gardiste. Plus impressionnant encore, le réalisateur permet à la star de Twilight d'offrir une remarquable performance à contre emploi. Pattinson s'est débarrassé de ses tics nerveux, de son attitude bas de gamme et de son air douloureux pour quelque chose du meilleur effet ; son personnage est un imbécile typique et il fait le job. 

Toronto Star

Le Rey joué par Pattinson a un accent qui sonne plus Arkansas qu'Australie, sans donner de raison, mais il offre sérieusement une bonne performance qui relègue aux oubliettes son rôle futile de vampire. Il fait bien la paire avec le performant Pearce, qui a déjà joué les hommes désespérés, mais jamais avec autant de fureur contenue.

Next Projection

Bien que thématiquement similaire à Mad Max, un autre road-movie dystopique australien, The Rover est un point de vue intéressant sur ​​un avenir dystopique avec des performances convaincantes par Pearce et Robert Pattinson, ce dernier réussissant à se débarrasser de son image "Twilight". 

Australian Associated Press

Répéter un exploit a toujours été un exercice difficile, mais le nouveau film de Michôd - un road movie d'enfer - est passionnant, implacable et superbement joué par les acteurs principaux Guy Pearce et Robert Pattinson.

(...)

Pearce, qui exprime autant avec son regard que toute autre chose, est captivant d'un bout à l'autre tandis que son passé et ses motivations sont lentement révélés jusqu'à la dernière image. L'ancienne idole des ados et star de Twilight, Robert Pattinson, offre potentiellement sa meilleure performance, convaincant dans son rôle du nerveux Rey, suscitant l'empathie devant ses tourments entre sa loyauté v

familiale et son ressentiment d'avoir été laissé pour mort.

Metro UK

Face à Pearce, Robert Pattinson intensifie son jeu et s'en acquitte admirablement. Il interprète un Rey bourré de tics, originaire du Sud des Etats Unis avec accent de plouc, qui écarquille les yeux et est d'une naïveté stupide.

Alors que Pattinson continue de faire tout son possible pour se détourner de son statut d'idole des jeunes, ce rôle est aux antipodes de tout ce qu'il a fait auparavant et il donne tout dans ce qui est sa meilleure performance de depuis le début de sa carrière.

 
Traduction RPFrance via RPLife

1 commentaire:

Lilas a dit…

Merci pour toutes ces critiques traduites. C'est pas trop mauvais pour une fois...Rob surprend et n'a pas fini de surprendre :)