samedi 21 juin 2014

Interview de Robert Pattinson et Guy Pearce pour Flicks and Bits

Extraits traduits

On ressent vraiment la chaleur dans le film et le sentiment de lassitude des personnages. Comment s'est passé l'immersion dans le véritable environnement de "The Rover" ? J'imagine que cela vous a permis de vous glisser dans le rôle de manière plus efficace ?

Guy Pearce : C'était génial d'être sur place et la chaleur faisait évidemment partie de ce que vivaient nos personnages dans le film. C'était épuisant et il faisait chaud, c'était en totale adéquation avec les endroits incroyables où nous tournions. Ca faisait partie de l'expérience que nous vivions. C'était vraiment incroyable d'être là bas. Ca aide toujours d'être dans des décors naturels. La chaleur extrême, les mouches et cette vaste étendue désertique - c'est un plus, comme lorsque vous endossez un costume. Ca vous transporte.

Robert Pattinson : Je n'aurais pas fait meilleure réponse (rires). Je n'avais jamais tourné dans de pareilles conditions auparavant, il n'y avait rien à des kilomètres à la ronde. C'était un plaisir de travailler avec une équipe dans une petit ville où tout le monde passait du temps ensemble. Vous développez des relations privilégiées et je n'en avais pas eues depuis un certain temps. Ce genre de choses n'arrive pas sur les films de studios à gros budget.

(...)

Comment voyez-vous la relation que vous avez avec le personnage de Guy dans le film ? Est ce que vous pourriez faire un parallèle avec votre expérience personnelle ?

Robert Pattinson : Je pense que la fidélité est probablement la chose la plus importante dans une amitié. Et je suis vraiment chanceux d'avoir de vrais amis avec lesquels j'ai grandi. Tous mes amis les plus proches, je les connais depuis au moins 10 ans. C'est une relation intéressante dans "The Rover", la fidélité de Rey est si facilement influençable. Au moment où il retrouve son vrai frère à la fin du film, je me suis dit qu'il fallait le jouer comme si il le voyait pour la première fois. Presque comme si il avait oublié qui il est, qu'il avait oublié quelle était leur relation. C'est pourquoi il est tellement en conflit à la fin.

Simple et naïf, Rey est trop jeune pour se rappeler d'une époque où les choses étaient autrement que ce qu'elles sont dans "The Rover". Et bien qu'il soit montré comme un simple d'esprit pendant le film, votre personnage semble assez autonome d'une certaine manière. Comment avez-vous préparé votre rôle ?

Robert Pattinson : Je ne suis pas tout à fait sûr qu'il puisse vraiment bien se débrouiller par ses propres moyens (rires). Dès qu'il se retrouve seul une seconde - comme au moment où il est assis sous un arbre au début - il n'a absolument aucune idée de ce qu'il faut faire. C'est juste un coup de chance s'il voit la voiture. Je pense que si la voiture de son frère ne s'était pas retrouvée là, il se serait assis sous l'arbre et serait mort (rires). Je pense qu'il ne réagit pas à ce qui se passe de manière instinctive. D'une certaine manière, il a surtout été kidnappé par ce gars. Ce n'est pas comme s'il faisait tout pour lui. Il pourrait facilement trouver une autre voiture (rires). Mais comment je me suis préparé ? C'était dans le script. Quand j'ai lu le scénario, je l'ai ressenti instinctivement.

Le film se déroule dans un monde de survie pure et dure où c'est tu tires le premier ou tu meurs. Est ce que vous vous y connaissiez en armes à feu ou était-ce gênant pour vous ?

Robert Pattinson : J'ai déjà fait des films où j'utilise des armes à feu. Je suis contre les armes à feu, en particulier pour des idiots comme moi. En fait, je devais faire dans un autre film le rôle d'un soldat et je devais me servir d'un fusil. Mais je ne suis pas particulièrement familier. Je ne pense pas avoir jamais suivi de formation particulière. Rey est censé être assez nul, mais il finit par être incroyablement précis (rires). L'entrainement, je n'ai pas aimé du tout. Je n'aime pas ce qu'on ressent. Bien sûr que ça vous colle un peu le frisson, ça vous procure un sentiment de puissance. Cependant, je me sentais un peu ridicule un flingue à la main. Surtout quand je tirais sur des cibles. C'est juste un machin qui sert à faire des détonations (rires)... au bout d'un certain temps, il perd de son éclat.

(...)

C'est un monde à l'abandon et il y a beaucoup de moments de silence, mais que pensiez vous durant ces scènes ? Il y a tellement de non-dits. Pensiez vous à la trame de fond de votre personnage ?

(...)

Robert Pattinson : Ce moment où je te (Guy) regarde endormi sur une chaise. Je m'en souviens parce que j'essayais de le jouer comme si il était tiraillé des deux côtés. C'était intéressant de se retrouver dans ces moments où il s'agissait d'essayer de ne penser à rien (rires) - tout en étant tiraillé des deux côtés.

Traduction RP France

Aucun commentaire: